Vroum!
- charmasville
- 24 oct. 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 déc. 2021
L’intoxication au pétrole et aux moteurs thermiques est souvent mise en exergue dans les médias comme un mal de notre époque.
A Chars, cette intoxication se manifeste plus par le bruit que par un air rendu irrespirable comme c’est le cas à Paris par exemple.
Voici un classement des sources sonores impactantes d’origine moteur thermique, de la plus impactante à la moins impactante :
Les motos circulant sur la départementale qui traverse la commune.
Les voitures et camions circulant sur la départementale qui traverse la commune.
Les avions de tourisme
Les tondeuses et autres engins d’entretien de jardin privés
Les souffleuses de feuilles mortes de la Ville.
Le bruit des trains est en dehors de cette liste pour 2 raisons : Le bruit est celui du roulement propre au rail conjugué à celui des moteurs et systèmes de refroidissement dont l’énergie est électrique. Le transport ferroviaire bénéficie d’une très grande légitimité en raison de son caractère collectif et favorable à l’environnement. Par ailleurs, face à la pression des riverains et des autorités administrative, RFF a procédé à la pose de murs anti-bruit. Leur efficacité est un autre débat.
Le bruit des coups de fusil des chasseurs, assez fréquents à Chars, en période de chasse surtout le WE, possède la particularité de ne pas vraiment être très dérangeant sur le plan de la nuisance, sauf si les chasseurs sont vraiment très près de votre jardin. Il dérange parce qu'il rappelle que des humains tuent d'autres habitants de votre environnement, pour leur plaisir, et à quelques mètres de chez vous. Mais ce n'est pas un bruit de moteur, donc pas dans la liste.
Voici maintenant ces mêmes sources classées de la plus acceptable à la moins acceptable.
Les souffleuses de feuilles mortes de la Ville.
Les voitures et camions circulant sur la départementale qui traverse la commune.
Les tondeuses et autres engins d’entretien de jardin privés
Les avions de tourisme
Les motos circulant sur la départementale qui traverse la commune.
La source de bruit la moins acceptable est donc le bruit des motos :
La question qui peut se poser est « Avons-nous fait le choix d’habiter au bord d’un circuit de grand prix moto ? » La réponse est NON. Pourtant, nous sommes à Chars à proximité, d’un tel circuit à en juger par les rugissements de motos permanents, surtout le dimanche, qu’on peut entendre à des km à la ronde. De plus il y a, à Chars un groupe d’énergumènes qui confond le terrain SNCF/RFF, à côté de la gare, avec une piste d’essais de motos débridées.
La moto a quelque chose d'incompréhensible: Beaucoup s'accordent à dire que c'est insupportable, y compris par les autorités administratives, mais les usages préjudiciables et mauvaises pratiques sont toujours autorisés. La FFMC reconnait elle même que la moto est une source de nuisance.
On se trouve dans un cas typique où les conflits d'intérêt ne sont pas résolus...depuis le temps ce devrait être fait.
La loi:
Quand la motarde vous monte au nez: https://www.youtube.com/watch?v=SmPD5h2USa8
La seconde, moins acceptable est Les avions de tourisme :
La question pourrait-être « Est-il tolérable qu’un individu pourrisse la vie de milliers de personnes pour son seul plaisir personnel ? ». Une question qu’on peut aussi se poser pour les motards.
Les autres sources motorisées de nuisance (tondeuses, voitures, souffleuses) ne sont pas discutées ici car elles bénéficient d’une tolérance beaucoup plus communément admise. Cependant elles restent discutables, et sont ou seront discutés dans d’autres posts de ce blog.
Le thème des nuisances sonores est grevé d’une grande part de subjectivité et dépend
des goûts personnels et de l’attrait que l’on a pour l’usage d’un engin motorisé.
de la nécessité d’un usage qu’on considère indispensable
de considérations diverses quant à des impératifs économiques
de l'endroit où on habite
de ses habitudes de vie personnelles: Si on est souvent à l'extérieur ou si on est casanier.
de l'appréciation personnelle de la légitimité à faire du bruit alors qu’avec un peu de bon sens commun on peut aisément l’éviter.
du cumul des sources: Quand il fait beau, que vous êtes dehors et que vous entendez à la fois les motos, les tondeuses et les avions, il y a de quoi péter un câble, non?
Etc.
Malgré cette part de subjectivité dans l’appréciation de la notion de nuisance sonore, il faut proposer un tel classement sur 2 critères comme présenté ici, si on veut obtenir du plus grand nombre de résidents de Chars, un consensus autour d’une politique urbaine de limitation.
Votre participation est primordiale. Il faut s'inscrire sur le blog et donner un avis sur le sujet du bruit. Est-ce que le bruit est un sujet pour vous? Est-ce une gêne? Est-ce que vous ne supportez plus le vacarme?
La première étape est donc une prise de conscience individuelle: Si je me sens concerné, dois-je subir sans rien dire, sans que je puisse m'exprimer ?
La deuxième étape est une prise de conscience collective: On en parle entre résidents.
La troisième étape est la création d'un collectif suffisamment organisé pour produire une revendication qui a du poids. En effet l’initiative individuelle sur ce sujet n’est quasiment jamais couronnée de succès. Cette Etape va permettre de constituer l'arsenal diagnostique, juridique et réglementaire sous la forme d'un dossier bien étayé et opposable.
La quatrième étape est une action auprès des acteurs publics sous forme de courriers, de pétitions, de rendez-vous et de manifestation.
En ce qui concerne la politique de limitation à l'échelle locale, elle est du ressort de la Ville de Chars, qui doit se saisir du sujet, dans le cadre de son action en faveur de la qualité de vie et de la protection de l’environnement.
Une chose est certaine : Il n’est pas acceptable que des individus dégradent la qualité de vie de résidents qui ont le droit de jouir des espaces extérieurs privés ou public en toute quiétude sur le plan sonore. C'est un principe fondateur de la République Française: l'Egalité des droits. Ainsi, un individu ne peut priver d'autres individus de leurs droits.
De plus, les enjeux environnementaux d’avenir disent qu’il faut impérativement réduire les sources de dégradation environnementale : CO2 et bruit perturbant à la fois les humains et toutes les autres espèces peuplant cette planète.
Quand des sources de nuisance ne sont, à l’évidence, pas en relation à un besoin indispensable de la collectivité, il faut les réduire, voire les éradiquer.
JR le 24/10/2021

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